« Les urgences n’étaient pas moins urgentes, elles étaient même plus aiguës »
« La personne détenue devient un patient à partir du moment où elle a franchi le seuil du lieu de soin, l’Unité Sanitaire que nous préférons appeler Unité de Soins. Ce statut hospitalier se spécifie dès l’accueil, une prise en considération de proximité, une présence soignante qui fait sentir tout de suite que l’espace proposé n’est pas le même qu’ailleurs dans la prison…
« Les personnes qui arrivent sont confrontées à ce qu’on appelle le « choc carcéral », un effondrement psychique sérieux à traiter. En ce moment, avec la « crise sanitaire », il y a une très vive effervescence de tout ce contexte, nous recevons de plus en plus d’urgences. Le travail thérapeutique doit souvent d’abord se situer du côté de la contenance de ce qui déborde nos patients au niveau de la souffrance et des angoisses…. »
Crédit photo : Ph. Bizouarn