Lancement du livre « Santé publique – Bien commun » mardi 4 avril 2023


Mardi 4 avril à 18h30 vous êtes invité.es au lancement du livre de Philippe Bizouarn « Santé publique-Bien commun » avec une préface d’André Grimaldi et une postface de Fabienne Orsi et Benjamin Coriat.

Lieu :
Aux Editions Hemisphères, 3 quai de la Tournelle, Paris 5è
18h30-20h30

La santé publique, un bien commun ? S’il s’agit, en revendiquant l’accès à des soins de qualité, de défendre un service public au service du public, hors marché, la lente dégradation de l’hôpital, que les acteurs du soin constatent et dénoncent depuis tant d’années, conduit nécessairement à se poser cette question cruciale.

Les tribunes ici réunies ont été publiées à partir de 2020, au début de la pandémie de Covid-19, et jusque fin 2022, alors que sévissait une triple épidémie. Elles témoignent de ce que fut l’espoir des soignants de pouvoir poursuivre leur mission de soin pour toutes et tous, quelles que soient leurs conditions. Mais, en dépit des promesses présidentielles, la situation ne s’est pas améliorée. L’hôpital public, au cœur de la cité, serait-il devenu une entreprise, déconstruisant la maison commune ? Comment, dès lors, poursuivre le travail si les valeurs professionnelles fondant les métiers du soin ne peuvent être respectées ?

En 2020, un collectif de soignants, le Collectif inter-hôpitaux, avait publié chez Hémisphères éditions Déclarons notre amour à l’hôpital public. 2020, défense et illustration d’un service public. Mais rien n’est plus à démontrer ; reste à agir et, encore et toujours, à témoigner et informer : tel est le propos de ce nouvel ouvrage.

LES AUTEURS

Philippe Bizouarn est docteur en médecine, praticien hospitalier, service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Guillaume-et-René-Laennec, CHU de Nantes, et docteur en philosophie, chercheur associé au laboratoire Sphere, Université de Paris Cité.

Avec les contributions de :

Benjamin Coriat est professeur émérite d’économie à l’université Sorbonne Paris Nord et membre du collectif des Économistes atterrés. Il est notamment l’auteur de La Pandémie, l’anthropocène et le bien commun (Les Liens qui Libèrent, 2020).

André Grimaldi est professeur émérite au CHU Pitié Salpêtrière, cofondateur du Collectif inter-hôpitaux (CIH). Il est notamment l’auteur de L’hôpital nous a sauvés : sauvons-le ! (Odile Jacob, 2022).

Fabienne Orsi est chercheuse à l’Institut de recherche pour le développement, LPED, Aix-Marseille Université. Elle a codirigé avec Marie Cornu et Judith Rochfeld le Dictionnaire des biens communs, 2 e éd. (PUF, 2021).

« Prendre soin ensemble » : Visionner les témoignages vidéos réalisés pendant les Ateliers de Marseille par Remix the Commons et Primitivi

« Prendre soin ensemble »

Pendant les Ateliers de Marseille une série de témoignages de soignants, de chercheurs, de patients, d’usagers ont été réalisés par Remix the Commons et la télévision locale de rue Primitivi .

Regarder et écouter les témoignages de Frédérick, médecin généraliste, Yazid, militant dans les quartiers populaires, Candice, infirmière aux urgences, Martin pédopsychiatre, Isabelle, praticienne hospitalière, Sébastien, psychologue hospitalier, Hélène, habitante, Philippe, médecin réanimateur,…

Sur notre page Témoignages

Merci à Lisa Tafani, Frédéric Sultan, Gaël Marsaud

Enquête sociale « Qu’est-ce que bien soigner? »

Un travail collectif de création d’une enquête sociale en cours accueilli par la MSH Paris nord

 
Poursuivant notre travail entrepris en ateliers à Montreuil et à Marseille et dans le droit-fil de notre « Manifeste pour une reconquête de l’hôpital public et du soin », les Ateliers pour la refondation du service public hospitalier lancent un processus d’élaboration collective d’une enquête sociale sur le sujet : « Qu’est-ce que bien soigner ? ». En élaborant ce processus l’enjeu est d’apprendre à voir ensemble, à accueillir le regard de l’autre, à fabriquer du commun.  Nous parlons d’enquête sociale pour exprimer le fait qu’elle renvoie à la fois à la nature collective de son élaboration, à la relation spécifique d’enquête entre chercheurs et non-chercheurs et au fait que le processus d’enquête est reconnu comme un processus en soi de transformation sociale.  Pour ce qui est de cette enquête sociale l’originalité tient aussi au fait que les chercheurs sont immédiatement concernés en tant que soignés.
 
Il s’agit dans un premier temps de créer ensemble – professionnels du soin et chercheurs, habitants, usagers, aidants, patients, le ou les questionnaires qui seront ensuite utilisés pour mener l’enquête sur le terrain. Cette enquête sur le terrain, -c’est à dire en France, partout où cela sera possible-, sera organisée et menée par les acteurs eux-mêmes, selon une méthodologie que nous aurons élaborée en commun.  
 
Nous nous sommes réunis à la MSH Paris Nord à trois reprises entre février et juin 2022 pour travailler collectivement à l’élaboration des questionnaires de l’enquête , cela à partir de regards hétérogènes notamment sur :
– Le travail du soin dans et hors l’hôpital, en EHPAD,  en ville, en campagne, … :
– lorsque ce travail est empêché  : de soignants (au sens large : aides-soignants, infirmiers, médecins, kiné, pharmaciens, etc) qui ont quitté leur travail et se sont reconvertis, d’autres qui se questionnent, d’autres encore qui restent,  qui résistent, inventent.
– sur le soin vu de personnes non soignantes travaillant dans des institutions de soin: secrétaires, brancardiers, accueil, aides à domicile etc ;
– sur le soin vu des « soignés » : patients chroniques, aigus, habitants, collectifs de parents d’enfants malades, collectifs de familles de résidents en EHPAD, simples citoyens etc..

 La question de l’usager/patient est toujours aussi délicate à traiter. Un de nos objectifs étant justement de déconstruire ces notions, nous proposons de ne pas réserver de façon exclusive ces catégories  aux malades chroniques et à leurs représentants dans des associations. Et puisque selon nous, le soin est une relation, nous proposons  d’utiliser le mot  « soigné » pour toute personne non engagée dans le travail du soin,  c’est à dire à celle ou à celui à qui le soin est adressé en première intention.  
 

Les questionnaires de notre enquête sont travaillés selon quatre grands thèmes

Accès
Métier/pouvoir d’agir
Relation de soin
Itinéraire/errance
Collectif

 Notre prochaine journée de travail aura lieu le 8 octobre.
En attendant plus de nouvelles, voici des photos de nos rencontres réalisées par Philippe Bizouarn

De nouveaux récits de travail sont en ligne : Margot, médecin anesthésiste-réanimatrice, Michel aide-soignant en pédiatrie, Mélanie, infirmière aux urgences.

retrouvez ces nouveaux récits sur notre page Témoignages

Photo : Philippe Bizouarn

Fabienne, chercheuse engagée dans la cité

« Chercher c’est désirer, aux antipodes de l’injonction et de l’interdiction de dire…. »

« Dans ma manière de faire, je ne suis pas dans une tour d’ivoire avec un discours académique. Le métier de chercheur tel que je le pratique, c’est de la création intellectuelle : comprendre une situation, l’interpréter, en montrer les conséquences et chercher à les dépasser, creuser des sujets qui ne vont pas de soi et qui sont à contre-courant…

Lire le récit de Fabienne, chercheuse engagée dans la cité et dans les Ateliers pour la refondation du service public hospitalier

Photo : Philippe Bizouarn

« Soigner comme neige au soleil ou l`Obsolescence programmée des secteurs de Santé publique en France »

Le travail réalisé par la télé de rue Primitivi pendant les Ateliers de Marseille est à découvrir en ligne « Ce que révèle cette pandémie, [ coronavirus ] c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché.
Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond à d’autres, est une folie. »
12 mars 2020, allocution presque convaincante d’Emmanuel Macron,
alors sous mandature présidentielle depuis 2017.

Que demande le peuple ?
« – Arrêtez de nous mentir ! » pour reprendre les termes de Candice,
aide soignante dans un service de réanimation et co-fondatrice du collectif inter-urgence…

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De nouveaux témoignages sont en ligne :

Fabrice, chef de service, anesthésiste réanimateur; Charlie, secrétaire médicale; Hélène, Comité de Défense de l’hôpital de Concarneau; Rosine, militante au comité pour la défense de l’hôpital de Vire; Julie, Infirmière – Service des urgences pédiatriques.

A lire sur notre page dédiée : 

Témoignage de Jacques, ancien directeur d’hôpital

« Les directeurs d’hôpitaux ont perdu beaucoup de leur autonomie pour écouter et tenir compte du terrain, des médecins, des soignants, des usagers. Ils sont là pour exécuter et mettre en œuvre les décisions ministérielles et ils sont évalués là-dessus, par les Agences Régionales de Santé qui sont elles-mêmes chargées de contrôler cette mise en oeuvre »

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Photo : Philippe Bizouarn

Témoignage de Sébastien, psychologue clinicien hospitalier de psychiatrie publique de secteur en milieu carcéral

« La personne détenue devient un patient à partir du moment où elle a franchi le seuil du lieu de soinDepuis plus de vingt-cinq ans c’est la loi, toute personne détenue doit pouvoir recevoir des soins dispensés par des soignants des hôpitaux publics. Ces soins dépendent de l’hôpital public de secteur du lieu de détention. A la fois l’hôpital général, pour le somatique, et l’hôpital psychiatrique pour le soin psychique. Pour ma part, je travaille pour l’hôpital psychiatrique et essentiellement en maison d’arrêt, au sein d’un des lieux de détention les plus importants au niveau national, et ce sans prendre en considération la surpopulation actuelle…..

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